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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 11:54
957555-1132146Un entretien avec le général Yann Pertuisel, commandant de l'Aviation légère de l'armée de terre. 
Le général Yann Pertuisel commande l’Aviation légère de l’armée de terre (Alat).  Pilote d’hélicoptère Gazelle Hot, il a participé à la Guerre du Golfe, puis commandé l’Ecole de Dax et servi dans les forces spéciales. Son fils est actuellement pilote dans l’Alat… comme l’épouse de celui-ci !  A l’occasion de la Sainte-Clotilde, patronne de l’arme, le général Pertuisel a bien voulu répondre à nos questions.
 
Avec les opérations en Côte d’Ivoire, en Afghanistan et bien sûr en Libye, l’année 2011 a été un grand cru pour l’Alat…
 C’est une année historique ! D’une rare intensité. Nous avons eu jusqu’à 90 appareils engagés simultanément.  Au sein de l’armée de terre, l’Alat est désormais reconnue comme étant une « fonction opérationnelle », une Arme de contact, au même titre que l’Infanterie ou la Cavalerie, alors qu’elle était auparavant considérée comme une Arme d’appui.  Avec son ubiquité (être là où l’on ne nous attend pas…), l'Alat est ce que nous appelons un multiplicateur d’effets.  Aujourd’hui, une armée de terre moderne ne peut se passer de cette dimension d’aéro-combat si elle veut tenir son rang.
 
bpctigreComment se situe l’Alat par rapport à ces homologues occidentales, étant entendu que la répartition des hélicoptères entre Terre et Air n’est pas la même dans tous les pays ?
Honnêtement, si l’on exclut les Américains qui jouent dans une autre dimension, je suis convaincu que la France dispose de la meilleure aéromobilité occidentale. Nous avons le meilleur système d’aéro-combat.  Ce qui fait la différence, ce ne sont pas nos matériels, mais les hommes et les femmes qui les mettent en œuvre, notre organisation et notre doctrine d’emploi. On le voit avec les Britanniques qui ont perdu un certain nombre de savoir-faire, ce qui les conduit à utiliser leurs hélicoptères de combat comme des avions. C’est ce qu’il ne faut pas faire : un hélicoptère n’est pas un avion.
 
Qu’est-ce que l’Alat aujourd’hui ?
 325 appareils, 5500 personnels dont un millier de naviguants, quatre régiments opérationnels, deux détachements permanents en Afrique (Djibouti et Gabon) et des écoles.  Nous représentons moins de 5% des effectifs de l’armée de terre.
 
Parlons des régiments.
Il y en a quatre : les trois régiments d’hélicoptères de combat (le 1er RHC à Phalsbourg, le 3 à Etain et le 5 à Pau) qui fonctionnent sur le même modèle.  Nous avons réorganisés les RHC sur la base de trois bataillons par régiment : un bataillon d’hélicoptères de reconnaissance et d’attaque (BHRA) avec les Gazelle ou les Tigre ; un bataillon d’hélicoptères de manœuvre et d’assaut (BHMA) avec les Puma, les Cougar et bientôt les Caïmans ; et enfin un bataillon d’appui aéronautique (BAA) qui fournit l’environnement aéronautique (contrôle aérien, sécurité, simulation, etc). A  noter que la maintenance est intégrée au niveau de chaque bataillon.  Ces régiments sont de l’ordre d’un millier d’hommes et de femmes.
Le 4ème régiment d’hélicoptères des forces spéciales (RHFS) de Pau, rattaché pour emploi au COS, est organisé de manière différente. Il possède des Gazelle, des Puma, des Tigre et des Caracal.  Une particularité de ce régiment est que deux Caracal de l’Armée de l’air y sont intégrés avec leur personnel.  Le Groupement interarmées d’hélicoptères en alerte permanente sur la base de Villacoublay pour le compte du GIGN  est rattaché au 4ème RHFS. Ce GIH comprend 5 Puma de l’armée de terre et 2 Puma de l’armée de l’air.
 
nhe.jpgVenons-en aux écoles…
 L’Ecole de l’Alat est sur deux sites : Dax (Landes) et Le Luc (Var).  A Dax, les pilotes des trois armées et de la gendarmerie apprennent à piloter, puis ils se spécialisent au Luc. Depuis trois ans, le site de Dax fonctionne sur la base d’un contrat avec une entreprise privée Hélidax, qui nous donne entière satisfaction. Hélidax met à notre disposition 36 EC 120 que nous avons baptisé Calliopée. Le principe est que nous achetons des heures de vol.
Au Luc, se trouve deux autres écoles : l’Ecole franco-allemande Tigre, qui forment les pilotes alors que les mécaniciens des deux pays sont formés dans le nord de l’Allemagne. Et désormais le centre de formation interarmées NH-90, commun avec la Marine nationale.
 
Justement, où en est votre coopération avec la Marine nationale ?
 Nous sommes vraiment amarinés. Je rencontrais récemment un jeune cadre qui, au cours de 24 derniers mois, en avait passé 9 à la mer !  Cela fait plus de vingt ans que nous embarquons et je peux vous assurer que lorsque nous sommes à bord, nous ne sommes pas perdus. L’Alat fournit ainsi les hélicoptères de la campagne Jeanne d’Arc. Et on a vu le résultat de tout cela lors d’Harmattan, avec l’engagement du groupe aéromobile à partir des BPC.
 
L’Alat, ce sont d’abord des hélicoptères. Mais avez vous encore des avions ?
 Oui, nous avons huit TBM-700, à Rennes, au sein de l’escadrille de liaison de l’armée de terre – qui assure le transport d’autorités. Et cinq Pilatus PC 6 à Montauban, au bataillon de soutien aéromobile. Ils se consacrent au transport de pièces détachées et au largage de parachutiste.
 

Quels sont vos hélicoptères ?
 Nous avons trois flottes : une ancienne, une intermédiaire et une nouvelle. L’ancienne, ce sont les 110 Gazelle et 80 Puma que nous maintiendrons en ligne jusqu’en 2020. A cette date, nous n'aurons plus que 90 Gazelle et 36 Puma.
L’intermédiaire, ce sont 18 Fennec, utilisés pour la formation au Luc, 23 Cougar (et bientôt 26, avec les trois que nous allons récupérer en provenance du GAM-56) et 8 Caracal, uniquement pour les forces spéciales.
La nouvelle, c’est le Tigre. Le 40 ème et dernier Tigre HAP (appui-protection) nous sera livré cette année. Nous en aurons alors 39, puisque nous en avons perdu un en Afghanistan. A la fin de l’année, nous percevrons également le premier Tigre HAD (appui-destruction), capable de tirer des missiles air-sol Hellfire.  Le 1er RHC de Phalsbourg sera le premier régiment a en être doté en 2013, date à laquelle il recevra aussi ses premiers Caïman (NH-90).  Un premier a été livré en décembre dernier au Gam-Stat de Valence et quatre autres le seront cette année à l’école du Luc.
 
Qu’en est-il du remplacement des hélicoptères légers ?  
 C’est le programme HIL (Hélicoptère interarmées léger) de quatre tonnes, destiné à remplacer les Gazelle, Dauphin, Fennec… Au combat, nous l’utiliserons pour préparer l’engagement des Tigre, un peu comme le font les Américains avec leurs Kiowa. Ce HIL – qui n’a pas reçu de nom de baptême – pourra également remplir des missions au profit des populations.  C’est également important pour l’entrainement, car l’heure de vol sera trois fois moins couteuse que celle d’un Tigre.
 
Toujours pas de projet d’hélicoptères lourds, type Chinook, dont la France est dépourvue ?
En la matière, nos ambitions sont limitées par les budgets… Il n’y a pas de perspectives d’acquisition en franco-français, mais on peut imaginer des solutions de partage avec nos partenaires européens.
 
Qu’en est-il de la disponibilité de votre parc d’hélicoptères ?
 Elle n’est pas au beau fixe. Elle est maximale (80-90%) au niveau des opérations, mais tout juste suffisante pour permettre l’entraînement en métropole. Disons que les bons jours, nous sommes à 50%.  Il faut reconnaître également que le coût du maintien en condition opérationnelle (MCO) des appareils modernes est sans commune mesure avec ceux d’ancienne génération.
 
Qu’en est-il de l’idée de regrouper les hélicoptères des trois armées au sein d’une même structure ?
Il existe aujourd’hui un commandement interarmées des hélicoptères (CIH) à l’état-major des armées. C’est une structure légère qui se charge notamment de l’harmonisation des procédures, mais ce n’est pas un commandement opérationnel. 
C’est différent de ce que font les Britanniques avec leur Joint Helicopter Command, mais le besoin n’est pas le même. Outre-Manche, les hélicoptères de combat sont dans la British Army alors que ceux de manœuvre sont dans la RAF. En France, les deux types d’appareils sont déjà dans l’Alat, qui avec plus de 300 voilures tournantes possède la principale flotte, devant les aviateurs et les marins – environ 80 chacun. 
Source : Secret Défense
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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 07:15

Les militaires vont-ils encore « ramasser »? Après les 54.000 postes en moins planifiés lors du dernier quinquennat pour la période 2009-2014 afin d’obtenir des marges de manoeuvre en faveur des équipements, le format des armées pourrait bel et bien une nouvelle fois diminuer, du moins si l’on en croit Martine Aubry, qui a fait une déclaration allant dans ce sens au détour d’une question posée par Jean-Jacques Bourdin, sur les ondes de RMC.

 

 

Le programme de François Hollande, quand il était candidat à l’élection présidentielle, prévoit de supprimer la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et donc, le principe de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Dans le même temps, il est question de créer des dizaines de milliers d’emplois dans la fonction publique, à périmètre constant, impératif de réduction des déficits oblige.

Alors, qu’a dit Martine Aubry ce 29 mai?

« Nous voulons créer des emplois dans au moins 3 secteurs. Un, l’enseignement, avec 60.000 emplois d’enseignants, de RASED pour accompagner les élèves en difficultés, d’assitante sociale, de psychologues. Tout ce que l’on a besoin pour que chaque enfant réussisse à l’école. Dans la police et dans la justice puisque nous savons bien que la détérioration que Sarkozy a menée de la sécurité dans notre pays, notamment l’augmentation des violences faites sur les personnes, est liée au fait qu’il n’y a plus de policiers sur le terrain. Donc là aussi, augmentation sur la police, modérément parce que ce n’est pas le même nombre d’emplois, dans la justice pour qu’on puisse agir vite et sanctionner vite. Et puis dans quelques secteurs, du type le Pôle Emploi, qui a été destructuré, alors qu’on en a tant besoin avec tant de chômeurs.

De l’autre côté, il y a des économies à faire, par exemple dans le domaine de la défense. Là aussi, il y a un accord avec l’armée, nous y avons beaucoup travaillé pour réduire l’armée« .

Chargé du projet présidentiel du candidat Hollande, Michel Sapin, aujourd’hui ministre du Travail, avait affirmé, au cours de la campagne, qu'il était question de s'appuyer sur les départs prévus à la Défense pour créer des postes dans l'éducation nationale, la police et la justice. Selon lui, la « Loi de programmation militaire (LPM) qui a été votée » offrirait une « certaine souplesse ». Mais, de toute façon, le compte n’y est pas…

Lors de la campagne, François Hollande avait indiqué vouloir maintenir l’effort de défense à un « niveau crédible » alors que « la tentation peut être forte de faire de la défense une variable d’ajustement ».

Reste donc à voir ce qui ressortira du prochain Livre Blanc sur la Défense, annoncé par le ministre Jean-Yves Le Drian avant la fin de cette année. A partir de ses recommandations, une nouvelle LPM sera votée.

 

Source : Zone militaire ;  www.opex360.com

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 09:12

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Le conseil d'administration de l' Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre - ONACVG -  en session plénière du 18 avril 2012, a décidé d'augmenter le plafond garanti par le dispositif d'Aide Différentielle au Conjoint Survivant - ADCS - à hauteur de 900 euros.

Cette mesure, qui ne concerne que les conjoints survivants, prend effet à compter du 1er avril 2012.

Nous nous rapprochons du seuil de pauvreté, qui est de 954 euros, sans toutefois l'atteindre... 

Source : AC - FNCV

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 08:18

2012-05-08 11.37.20Présidée par le préfet la cérémonie a réuni beaucoup de monde malgré une météo menaçante, des élus mais aussi de nombreux porte-drapeaux. Stéphane Lambert portait le drapeau des combattants volontaires, sa fille Tiffany celui du Souvenir Français.


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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 08:10

2012-05-08 10.00.20Le 8 mai 2012 une allée de Portes les Valence située près de la mairie a été baptisée du nom du colonel Willy Chave, résistant FFI, grand croix de la légion d'honneur. Le colonel Chave était président des combattants volontaires quand il est décédé.

HOMMAGE au colonel Willy CHAVE (1925 – 2010)

OBSÈQUES DU COLONEL CHAVE

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 18:16

Depuis début mai 2012 nous avons un nouveau local situé dans l’ex collège Bachelard et la possibilité d’avoir une salle de réunion en en faisant la demande. Il était temps d’obtenir ces locaux, pour une ville de l’importance de Valence c’est un peu tardif sachant que toutes les municipalités périphériques plus petites disposent depuis longtemps d’une maison associative ;

L’adresse des combattants volontaires de la Drôme est : Combattants volontaires de la Drôme, Maison de la vie associative, Boite 108 ,74 route de Montélier, 26000 Valence.

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 19:36

camerone2012 3867lundi 30 avril, la Légion étrangère a célébré Camerone, sa fête traditionnelle qui commémore le sacrifice de ses hommes, lors d'un combat au Mexique en 1863. Les cérémonies de Camerone ont rendu, cette année, un hommage particulier à la bataille de Bir Hakeim, dont on fête le 70ème anniversaire. Au cours de la cérémonie, à la maison-mère d'Aubagne, la main du capitaine Danjou a été portée par Hubert Germain, 91 ans, compagnon de la Libération, ancien ministre et ancien de la 13ème DBLE - le dernier officier de Légion vivant à avoir participé à ce combat de la France libre.
Au cours de la cérémonie, le père Yannick Lallemand, aumônier de la Légion, a été promu au grade de Commandeur de la Légion d'honneur. Le "Padre" est une figure des paras et de la Légion. Présent à Beyrouth lors de l'attentat contre le Drakkar (1983), il est aujourd'hui très actif dans l'aide aux blessés.

 

Les combattants volontaires de la Drôme et les anciens de l'ALAT Rhône Alpes participeront à ces cérémonies.

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 15:25

 

René Nicolas, combattant volontaire, ancien des Forces Navales Françaises Libres, est décédé le 26 mars 2012. Il avait  participé à l'opération OVERLORD le 6 juin 1944 à bord de la frégate l'Aventure.

Il est titulaire de la Légion d'Honneur, de la Médaille Militaire, de la Croix de Guerre 39-45 avec citation à l'ordre de l'armée, Croix du combattant volontaire.

Ses obsèques ont eu lieu le 30 mars en l'église d'Etoile sur Rhône en présence de sa famille, de ses amis et d'une forte délégation d'anciens combattants. L'éloge funèbre, reproduite ci dessous, a été rédigée et lue par le général (2S) Paul BONNET, ancien président de la société d'entraide des membres de la Légion d'Honneur de Valence.

 

"René Nicolas au nom de la société d’entraide des membres de la Légion d’Honneur, de l’association des médaillés militaires, des anciens des forces navales françaises libres, des Combattants volontaires, mais aussi de tous les anciens combattants, amis et parents qui ont tenu par leur présence à vous rendre un dernier hommage, j’ai la délicate tache de rappeler vos activités dans la Résistance et celles au service des Forces Françaises de la France Libre dans la terrible période qu’a traversé notre patrie au cours des années 1940-1945. Il y a deux ans vous aviez témoigné de votre engagement dans  un livre Mon combat pour la Liberté.

Vous êtes né le 26 avril 1915 à Quimperlé (Finistère), après vos études supérieures à l’Ecole d’Electricité Violet, vous êtes appelé  en 1935 au service militaire, vous demandez à servir dans la Marine, où vous servez comme sous-marinier jusqu’à votre démobilisation en Janvier 1939. Après un embarquement de courte durée sur un paquebot vous êtes embauché à l’Union d’Electricité, section transport d’énergie Haute Tension, à Paris

Alors que la 2ème guerre mondiale est déclarée, le 3 septembre 1939, vous êtes mobilisé pour rejoindre à Cherbourg le 1er dépôt des équipages, puis vous rejoignez Bordeaux puis Casablanca pour embarquer sur le Victoria, un patrouilleur de haute mer, à bord duquel vous participez à la drôle de guerre  en sillonnant l’océan Atlantique , la Manche et la mer du Nord

En 1940 vous êtes démobilisé et vous rejoignez votre famille à Paris occupé et vous reprenez vos activités dans la compagnie  d’électricité à Vitry où progressivement vous vous engagez dans des activités clandestines contre l’occupant, en distribuant des tracts aux portes des usines et dans les vestiaires. Refusant de vous soumettre au service du travail obligatoire, dénoncé et menacé par la gestapo, vous décidez de rejoindre le général de Gaulle à Londres.

Vous tentez une première sortie par la Belgique, mais le réseau qui vous a pris en compte est démantelé, vous êtes de retour à Paris, après avoir été arrêté  et emprisonné. Pendant cinq jours vous êtes maltraité, battu et interrogé, lorsqu’un cheminot vous aide à vous soustraire à vos geôliers, en vous embarquant dans un wagon, deux jours plus tard vous vous retrouvez à Massy et vous regagnez Paris. Vous décidez une nouvelle tentative mais cette fois par l’Espagne. Ayant franchi la frontière franco espagnole fin 1941, vous êtes arrêté par la police espagnole et jeté dans une prison à Pampelune. Après six mois d’internement dans des conditions abjectes vous êtes  déplacé vers le sud de l’Espagne où vous êtes mis en résidence surveillée. Peu après, avec l’aide de la Croix Rouge vous êtes évacué vers Casablanca, votre rêve de servir la France Libre va se réaliser, c’est ainsi qu’après plus d’une année de galère vous débarquez à Portsmouth en octobre 1942, de là vous êtes dirigé vers le camp Bir-Hakeim des forces navales française libres. Peu de temps après avoir rencontré le général de Gaulle vous êtes définitivement enrôlé dans les forces navales, votre engagement date du 1 janvier 1943 : j’ai le sentiment d’être utile pour mon pays, une seule chose compte désormais : combattre pour que la France retrouve sa liberté

 A bord de la frégate l’Aventure vous participez aux opérations d’escorte de navires de commerce entre l’Ecosse et le Canada pour parer aux éventuelles attaques de sous marins, puis c’est la chasse à l’ennemi sous marin jusqu’en mars1944.

 Enfin c’est juin 1944, Dans des conditions météorologiques difficiles, l’opération OVERLORD est lancée, votre frégate fait partie de l’escorte de protection de 15 paquebots, 74 cargos et plus de 200 caboteurs dans le secteur d’Omaha Beach à Vierville. A l’aube du 6 juin à 6H30 du matin de votre poste de combat de la défense antiaérienne vous apercevez la cote du Cotentin : la France  se laisse deviner là devant nous. Des larmes viennent mouiller nos yeux ; Des larmes de joie et d’émotion.  En fin de matinée, vous débarquez pour assurer la protection  des hommes et secourir les premiers blessés.

Le 10 juin  votre frégate appareille de Falmouth pour Omaha Beach afin d’assurer la protection de chalands de débarquement et de Cargos.  Ces missions se poursuivent tout au long du mois de juin, parfois dans des conditions de mer difficile. Le 1er Aout 1944 votre frégate escorte les bâtiments de la 2ième Division Blindée du Général Leclerc qui débarque à Utah Beach.

Le 6 décembre 1944, votre frégate gagne Brest où vous bénéficiez d’une permission, vous en profitez pour aller voir votre famille à Paris où vous êtes accueilli par votre père malheureusement votre mère est absente, elle a été arrêtée pour fait de résistance au sein du réseau d’évasion Wisigoth-Lorraine et déportée à Ravensbrück

Peu après le 8 mai 1945, de retour à Brest vous êtes démobilisé en juillet 1945. Pour vos faits de guerre vous êtes décoré de la croix de guerre 39-45 avec une citation à l’ordre de l’armée et la médaille militaire vous est concédée.

Dès lors vous rejoignez le domicile familial, vous apprenez avec douleur la disparition de votre mère dans les fours crématoires de ce sinistre camp, le 4 ou 5 avril. Le Général de Gaulle que vous rencontrez vous a fait part de sa peine de ne pas avoir été averti de la cérémonie d’adieu que vous aviez organisée en sa mémoire et vous déclare : Je serai venu. C’est une Française, une compatriote qui a donné sa vie pour la France. Mon devoir était d’être là pour lui rendre hommage.

J’ai le souvenir de nos quelques conversations au cours desquelles j’ai pu apprécier votre patriotisme, votre attachement inaltérable au général de Gaulle, vous êtes à l’origine de la stèle du 18 juin 1940 à Valence. J’ai admiré vos valeurs de solidarité bien réelles, votre générosité mais aussi votre simplicité. Peut être encore plus vous m’avez impressionné par votre joie de vivre malgré votre handicap résultant d’un terrible accident du travail dans un transformateur.

Vos services militaires et votre engagement dans la résistance ont été justement reconnus par la République Française le 31décembre 2005 en vous décernant la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur. Je me souviens de vous avoir entendu dire que le Général de Gaulle vous l’avait promise en 1945 pour votre valeureuse participation aux opérations du Débarquement, mais surtout votre joie de vous voir réuni, par cet ordre national, à votre mère qui l’avait reçue à titre posthume

 A votre épouse Renée, à vos enfants, petits enfants, à tous vos proches  qu’il me soit permis de leur exprimer toute ma sympathie, mais aussi au nom de toutes les associations d’anciens combattants  de leur adresser nos très sincères et attristée condoléances. Nous partageons leur peine et nous leur témoignons notre amitié. Qu’ils sachent combien nous garderons le souvenir du patriote  exemplaire à plus d’un titre que vous avez été tout au long de votre vie. La ville d’Etoile peut être fière et honorée de vous avoir compté parmi ses citoyens.

René, permettez moi de vous citer une dernière fois : Mon combat pour la liberté, malgré les souffrances, n’aura pas été vain… car la Liberté n’a pas de prix !

Ainsi jusqu’à votre dernier souffle vous nous avez donné une belle leçon de patriotisme

René, reposez en paix."

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 07:32

Dès 1918, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) et les associations d’anciens combattants ont créé des foyers à l’intention des anciens poilus et de leurs veuves pour leur offrir des conditions d’accueil plus satisfaisantes que celles des hospices de l’époque.

A cette époque, ces établissements ont illustré l’action de solidarité de l’Office : ils prenaient en charge une partie des frais de séjour des personnes hébergées disposant de faibles ressources.

Aujourd'hui, et depuis une dizaine années, après la fermeture de 7 de ses maisons de retraite, l’ONACVG s’est engagé dans une politique d’intégration et d’adaptation de ses établissements aux évolutions législatives et réglementaires qui régissent le secteur médico-social.
Ainsi, l’établissement public, conformément aux instructions décidées par le conseil d’administration de l’ONACVG, a signé, dès 2002, des conventions tripartites avec les conseils généraux et les directions départementales des affaires sanitaires et sociales territorialement concernées (Agences Régionales de Santé depuis avril 2010).

Aujourd’hui, l’ONACVG dispose de 8 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes répartis à travers la France métropolitaine, en zone urbaine ou rurale. Ils offrent environ 600 places.

Ils sont ouverts à tout public avec un accès privilégié pour anciens combattants et victimes de guerre, ressortissants de l’ONACVG.

Ils poursuivent, au delà des mesures prises pour le maintien à domicile, la mission de solidarité développée en faveur des anciens combattants et victimes de guerre âgés.

Toutefois, et au regard des 2 millions de ressortissants potentiels, la capacité des établissements de l’établissement public reste modéré. De plus, la proximité d’accueil est recherchée par ces ressortissants pour conserver, le plus longtemps possible, un lien affectueux et social avec son environnement familier.
Ainsi, depuis 10 ans, l’ONACVG développe un maillage complémentaire d’établissements d’hébergement pour personnes âgées distingués sous le label « Bleuet de France » pour répondre à ce désir fort des personnes âgées.

Pour avoir la liste des établissements labellisés "Bleuet de France", cliquez ici.

Vous souhaitez avoir plus d’informations ?

Consultez ici notre dépliant EHPAD.

Dans la Drôme 2 établissements sont en cours de labellisation, probablement un  dans l'aglomération valentinoise et un à Montelimar. Le choix sera officialisé en septembre/octobre 2012.

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 13:53

AAS-72X+ cropped 5x7 300dpiLe fabricant européen a dévoilé aujourd'hui son AAS-72X+, un biturbine léger de reconnaissance armée, lors de la convention annuelle de l'aviation légère de l'US Army. Cet appareil tente de séduire outre-Atlantique, et de se placer dans la brèche ouverte par le Lakota (1), fabriqué aux USA, sur la base (comme l'AAS-72X+) de l'EC-145.
Le projet peut aussi intéresser en France même, alors qu'à la fin de la décennie, les trois armées entendent commander un hélicoptère interarmées de cette gamme (le HC4). Les premiers recensement font état d'un peu moins de 200 exemplaires pour remplacer Alouette III, Gazelle Fennec et Puma SAR.
Le ministère de l'Intérieur a déjà reçu une cinquantaine d'EC145.

(1) Historiquement, le premier modèle vendu à l'état américain est le HH-65, destiné aux Coastguards. La division hélicoptères de la SNIAS avait racheté, en 1974, une usine de Vought Helicopters, sur place.  

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