Voila pourquoi le 19 mars 1962 ne peut être la date commémorant la fin des combats en AFN. Ici pas de polémique, une vérité historique.
Le 19 mars 1962 à 12 heures, il est mis fin aux opérations militaires et à toute action armée sur l'ensemble du territoire algérien.
Si la partie française respecte le texte des accords, l'appliquant même avec plusieurs années d'anticipation en ce qui concerne le retrait des forces militaires, le FLN de son côté, et le gouvernement algérien qui lui succède, ne se considèrent pas engagés par ce texte, qui, après tout, ne porte que le titre de « déclaration ».
En particulier, le cessez-le-feu, appliqué immédiatement par l'armée française qui est « rentrée dans ses casernes » et consacre dans un premier temps l'essentiel de ses efforts à la lutte contre l'Organisation Armée Secrète (OAS), ne met pas fin au terrorisme. Aux attentats de l'OAS, qui prétend empêcher l'application des accords, succède dès le mois d'avril une vague d'attentats, notamment les enlèvements de personnes, qui se déchaînent contre les civils français et les Harkis connaissant d'ailleurs leur apogée après l'indépendance, si bien que le nombre de victimes civiles européennes et, surtout, musulmanes de la guerre d'Algérie est bien plus élevé après le 19 mars qu'avant. 300 militaires français sont tués par le FLN en Algérie entre mars et juillet 1962 ainsi que 150000 Harkis et plusieurs milliers de Pieds-Noirs .
Un million de citoyens français doivent se réfugier en France métropolitaine. La libre circulation des personnes entre la France et l'Algérie ne fonctionne après l'indépendance que dans le sens sud-nord.