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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 13:59

Le Souvenir Français de Bourg lès Valence organisera une cérémonie en hommage au soldat Loïc ROPERH du 13° régiment du génie, 57° soldat français tué au combat en Afghanistan, le mercredi 18 mai 2011 à 11h au carré militaire du cimetière Gay Lussac de Bourg lès Valence. Solidaire des actions de l'armée française pour préserver la Paix dans le monde le SF de Bourg lès Valence organisera une cérémonie en hommage à chaque militaire tué en mission extérieure.

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 07:33

1305120806Un soldat français a été tué mardi peu après midi par l'explosion d'un engin explosif improvisé dans la vallée de Tagab, dans l'est de l'Afghanistan, a indiqué à Paris l'état-major des armées.

Il s'agit du 57e soldat français mort en Afghanistan depuis le déploiement des forces françaises dans ce pays, en 2001.

«Une explosion d'un engin explosif improvisé a visé les sapeurs du détachement d'ouverture d'itinéraire piégés (DOIP), qui étaient engagés dans une mission (...) préliminaire à une opération dans la vallée de Tagab», a indiqué le ministre de la Défense, Gérard Longuet, dans un communiqué.

Un soldat de 1ère classe du 13e régiment du génie de Valdahon (Doubs) a été tué lors de l'explosion, a-t-il précisé.

Selon le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard, l'explosion n'a pas fait de blessé.

«Peu après midi, un élément du génie a débuté à pied la reconnaissance des abords de la piste située au nord du Cop 46 (poste avancé). Une violente explosion a alors eu lieu et un soldat a été tué», a précisé le porte-parole.

Le président Nicolas Sarkozy a présenté pour sa part dans un communiqué ses «plus sincères condoléances» à la famille du soldat tué et réaffimé «son soutien au peuple afghan et aux autorités afghanes».

Le chef de l'Etat a exprimé «la détermination de la France a continuer d'oeuvrer au sein de la Force internationale d'assistance et de sécurité. Cette force, mandatée par l'ONU, a reçu la mission de contribuer au retour de la stabilité, au rétablissement de la paix et au développement en Afghanistan».

Le 20 avril, un caporal du 2e Régiment d'Infanterie de Marine avait trouvé la mort et 9 autres marsouins avaient été blessés, également par l'explosion d'un engin explosif improvisé, en Kapisa, l'une des régions de l'est de l'Afghanistan où son déployées les forces françaises.

Environ 4.000 soldats français sont actuellement déployés en Afghanistan, notamment dans le district de Surobi et en Kapisa.

(Source AFP)

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 15:10

londresptt.jpgExtrait d'un interview du général de Gaulle réalisé par Michel Droit pendant le second tour de la présidentielle en 1965:

" nous n'en sommes plus à la domination et à l'établir, nous sommes le peuple fait pour établir, aider la coopération internationale, c'est notre ambition nationale et faute de celle là nous n'en aurions aucune mais il nous en faut une et celle là nous l'avons. Elle est pour le bien de l'homme, elle est pour l'avenir de l'humanité et il n'y a que la France qui puisse jouer ce jeux là, il n'y a que la France qui le joue"

 

Oui, il est temps de réaliser cette coopération internationale qui pourrait aboutir sur un gouvernement et une organisation planétaire.

Quelle vision réaliste de l'avenir avait cet homme qui aimait profondemment son pays et, j'en suis persuadé, n'avait pas d'ambition personnelle, sa seule ambition étant de guider son peuple. Je pense qu'il serait utile que nos hommes politiques s'inspirent de sa vie et de sa conduite. 

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 12:43

 

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 12:24

7 Mai 1954 : La chute de DIEN BIEN PHU

                                     

 « Le Soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu’il est voué à l’oubli »  (Antoine de SAINT EXUPERY)        

 

dbphuDiên Biên Phu, le « grand chef lieu d’administration frontalière » est habité par les Meos, rudes montagnards qui cultivent le pavot et font commerce de l’opium et par les Thaïs qui travaillent les rizières de la vallée et font du petit élevage. Cette localité, à la frontière du Laos, est reliée au reste du pays par la route provinciale 41 qui va jusqu’à Hanoï située à 250 kms et vers la Chine. C’est une cuvette de 16kms sur 9 entourée de collines de 400 à 550 mètres de hauteur et traversée par la rivière Nam Youm.

Au début de l’été 1953, l’Indochine entre dans sa 8ème année de guerre. Le Vietminh, très mobile, se meut avec facilité sur un terrain qu’il connaît parfaitement. Son corps de bataille est de surcroît numériquement très supérieur à celui du corps expéditionnaire français et bénéficie, en outre, de l’aide sans réserve de la Chine libérée de son action en Corée depuis la signature de l’armistice, le 27 juillet 1953. C’est dans ce contexte, que le 7 mai 1953, le Général Navarre se voit confier le commandement en chef en Indochine en remplacement du Général Salan. Navarre avait un grand principe : « On ne peut vaincre qu’en attaquant » et il décidera de créer à Diên Biên Phu une base aéroterrestre pour couper au vietminh la route du Laos et protéger ainsi ce pays devenu indépendant.

            Quand les responsables français décident d’investir, la cuvette de Diën Biën Phu, ils savent pourtant que des forces régulières vietminh importantes de la division 316 du régiment 148 et du bataillon 910 occupent solidement la région depuis octobre 1952. Qu’à cela ne tienne ! L’endroit paraît idéal au commandant en chef ! Il est un point de passage obligé pour le vietminh qui ne pourra que très difficilement le contourner… De plus, il bénéficie d’un aérodrome aménagé durant la deuxième guerre mondiale par les Japonais tandis que le fond de la cuvette est une véritable plaine de plus de 100km² qui permettra l’emploi des blindés. Par ailleurs, le commandement français considérait en cet automne 1953 que le vietminh, vu l’éloignement de ses bases, à 500 kms de Diên Biên Phu, ne pourrait entretenir dans le secteur que deux divisions maximum… Il en conclut donc qu’il ne pourrait mener que de brefs combats en ne disposant, en outre, que d’une artillerie limitée qu’il sera aisé de détruire par les canons du colonel Piroth, qui s’était porté garant.

            L’occupation de la cuvette fut fixée le 20 novembre 1953. Elle fut baptisée « opération Castor ». Ce sera le plus important largage de parachutistes de toute l’histoire de la guerre d’Indochine. Vers 11 h du matin, les deux premiers bataillons sont largués : Le 6ème Bataillon de Parachutistes Coloniaux du Commandant Bigeard et le 2ème Bataillon du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes du Commandant Brechignac. Puis arriveront : le 1er Bataillon de Parachutistes Coloniaux, deux batteries de 75 sans recul du 35ème RALP, une compagnie de mortiers de 120 et une antenne chirurgicale. Le lendemain, les légionnaires du 1er Bataillon Etranger de Parachutistes sauteront ainsi que le 8ème Bataillon de Parachutistes Coloniaux, des éléments du génie et le PC de l’opération (général Gilles, lieutenant-colonel Langlais avec 25 hommes). Le 22 novembre, le 5ème Bataillon de Parachutistes Vietnamiens est largué à son tour. Au soir du 22 novembre 1953, il y aura 4195 hommes dans la célèbre cuvette.

            Durant près de quatre mois, les soldats français vont aménager la cuvette en camp retranché. Les petites collines entourant le camp prennent le nom de Gabrielle, Béatrice, Dominique, Eliane, Anne-Marie, Huguette, Claudine, Françoise, Liliane, Junon, Epervier et enfin Isabelle.

            L’offensive vietminh débute dans la soirée du 13 mars 1954 par une intense préparation d’artillerie (près de 9000 coups) visant particulièrement Béatrice et Gabrielle. Le combat du tigre contre l’éléphant commençait : Le tigre tapi dans la jungle allait harceler l’éléphant figé qui, peu à peu, se videra de son sang et mourra d’épuisement.

            Le point d'appui Béatrice est écrasé par les obus de canons et de mortiers lourds. Pendant plusieurs heures il reçoit des milliers d'obus. Les abris, n'étant pas conçus pour résister à des projectiles de gros calibre, furent pulvérisés. La surprise est totale dans le camp français. Malgré un combat acharné et sanglant, au prix de lourdes pertes de part et d’autre, Béatrice, tenu par la 3/13ème Demi-Brigade de la Légion Etrangère, commandée par le Commandant Pégot, fut enlevée par les Viets en quelques heures. Un malheureux concours de circonstance favorisa cette rapide victoire vietminh : les quatre officiers dont le lieutenant-colonel Gaucher, responsables de la défense de Béatrice furent tués dès la première heure par deux obus qui explosèrent dans leur abri. En une nuit, c'est une unité d'élite de la Légion qui est supprimée. Nul n'a imaginé un tel déluge d'artillerie. La contre batterie française se révèle inefficace. Le Viêt-Minh utilisant une énorme capacité en bras, a pu creuser des tunnels en travers des collines, hisser ses obusiers et s’offrir plusieurs emplacements de tir sur la garnison sans être vu. Des terrasses furent aménagées et dès que les canons avaient fini de tirer, ils regagnaient leur abri. De ce fait jamais l'artillerie française ne fut en mesure de faire taire les canons Viêt-Minh, pas plus que les chasseurs-bombardier de l'aéronavale.

            Dans la soirée du 14 mars, Gabrielle, défendue par le 5/7 Régiment de Tirailleurs Algériens, subit un intense et meurtrier pilonnage d’artillerie. A 5h, le 15 mars, le vietminh submerge la position, dont les défenseurs ont été tués ou blessés. L’artillerie ennemie –que l’on disait inefficace- fait des ravages parmi les défenseurs sans que l’on puisse espérer la réduire au silence. Conscient de cet échec et de sa responsabilité, le Colonel Piroth, responsable de l’artillerie française se suicidera dans la nuit du 15 au 16 mars en dégoupillant une grenade.

            Cependant, la piste d’aviation, bien que pilonnée quotidiennement -mais aussitôt remise en état- permettait l’arrivée régulière des renforts. Ce pilonnage s’intensifiant, les atterrissages de jour devinrent impossibles et les appareils durent se poser de nuit dans les pires conditions. Bientôt il fallut renoncer complètement et les assiégés se retrouvèrent, dès lors, isolés du reste du monde. A noter que le 28 mars, l’avion devant évacuer les blessés de la cuvette, endommagé au sol, ne put décoller. L’infirmière convoyeuse de l’équipage, Geneviève de Galard, était à bord. Elle restera jusqu’à la fin parmi les combattants.

            Le général vietminh Giap, afin de s’infiltrer plus facilement dans les défenses françaises, fit alors intervenir des milliers de coolies dans le creusement d’un réseau de tranchées, véritable fromage de gruyère, menant aux divers points d’appui. Le 30 mars, après une préparation d’artillerie très intense et l’infiltration des viets par ces tranchées, Dominique 2 et Eliane1 furent prises. Cependant, les parachutages français continuaient encore dans la plus grande confusion. La superficie de la base aéroterrestre ayant été réduite et les liaisons avec les points d’appui encore tenus par les soldats français devenant impossibles, ces « volontaires du ciel » exposés aux feux directs de l’ennemi, connaissaient des fortunes diverses. Certains atterrissaient directement chez l’ennemi, d’autres étaient morts en touchant le sol, d’autres étaient perdus… tandis que le ravitaillement parachuté faisait la joie du vietminh en améliorant son quotidien.

            Du 9 au 11 avril, une nouvelle unité de légion, le 2ème Bataillon Etranger de Parachutistes, est largué dans des conditions déplorables et engage aussitôt une contre-attaque sur la face est. Il est en partie décimé. Les rescapés fusionnent alors avec les restes du 1er BEP reformant une unité sous les ordres du Commandant Guiraud. Le 4 mai, ont lieu les derniers parachutages d’hommes provenant du 1er Bataillon de Parachutistes Coloniaux tandis que les Viets intensifient encore leurs bombardements faisant intervenir les fameuses orgues de Staline, aux impacts meurtrier en rafales, provoquant d’énormes dégâts dans les abris minés par les pluies quotidiennes d’Avril. La cuvette disparaît dans des nuages de boue soulevée par les obus.

            Dans la soirée du 6 mai, c’est le déchaînement de l’artillerie viet et de toutes les armes dont elle dispose. Dans le camp agonisant, c’est l’apocalypse. Tout ce qui est inflammable prend feu ; les abris s’effondrent, les tranchées s’écroulent, la terre se soulève. La mort frappe sans interruption. A 23h, les taupes vietminh, après avoir creusé un tunnel de 47 mètres de long, déposent sous Eliane2 une charge d’une tonne de TNT puis se ruent à l’assaut. La résistance des défenseurs est héroïque ; ils refusent de se rendre et luttent jusqu’à la mort. Une poignée de survivants arriveront à se replier sur Eliane4 afin de poursuivre le combat. A l’aube du 7 mai, Dominique et Eliane sont tombées. Les tranchées sont jonchées de cadavres et de blessés des deux camps. Alors que le Colonel de Castries vient d’être promu général, à 10h du matin, les viets finissent d’investir les Eliane. Du côté Français, il n’y a plus ni munitions, ni réserve d’hommes mais les sacrifices continuent…

            Le Général Cogny adresse un dernier message au Général De Castries, souhaitant qu’il n’y ait ni drapeau blanc, ni capitulation. « Il faut laisser le feu mourir de lui-même pour ne pas abîmer ce qui a été fait » précise-t-il. L’ordre de cessez-le-feu tombe à 17h. Après destruction de tout le matériel et de tout le ravitaillement, le PC de Diên Biên Phu adresse son ultime message à Hanoi à 17h50 : « On fait tout sauter. Adieu ! » Quelques minutes plus tard, les viets font irruption dans le PC du général De Castries. Un drapeau rouge à étoile d’or est planté sur le PC français. Diên Biên Phu est tombé mais n’a pas capitulé.

            Durant cette bataille, le corps expéditionnaire Français comptera 3000 tués et un nombre très important de blessés. 10300 seront faits prisonniers mais les effroyables conditions de détention des camps Vietminh sont telles que seulement 3300 d’entre eux reviendront de captivité. Le 21 juillet 1954, les accords de Genève mettront fin à cette guerre.

 

Ce combattant volontaire était à Dien Bien Phu :

Colonel Pierre JAUZE


 

          

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 10:51

 

A partir du 5 avril 2011, les bureaux du service départemental de l'office national des anciens

combattants et victimes de guerre de la Drôme seront situés à l'adresse suivante :

Cité administrative Brunet, 

place Louis Le Cardonnel 

26000 Valence (3ème étage)

Tel : 04 75 78 41 00

adresse mail : sd26@onacvg.fr

site internet : www.onac.vg.fr

Horaires d’ouverture (du lundi au vendredi) 8h30-11h30 et de 13h30-16h30

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 18:13

Je remercie le Souvenir Français de Bourg-lès-Valence d’organiser une cérémonie pour chaque disparition de soldat.

Merci aux associations patriotiques qui ont répondu à cet appel.

Merci également aux personnalités, municipales qui ont su trouver quelques minutes pour être présentes.

Merci aux autorités militaires d’active du 1er Spahis, du commissariat de l’Air de s’être associées à notre démarche.

Merci enfin à tous ceux qui sont là ce matin pour témoigner leur peine et leur reconnaissance pour ce jeune soldat.

En effet, la mort d’un soldat français au combat, sur un théâtre d’opérations extérieures, n’est pas un fait divers, qui doit être banalisé.

N’oublions jamais que c’est la Nation qui envoie ses soldats défendre par les armes les intérêts supérieurs du pays. Ne faisons donc pas de confusion avec les victimes de tous ordres qui méritent certes notre compassion, mais qui se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment. Alexandre RIVIÈRE exécutait, lui, depuis plusieurs mois une mission difficile et dangereuse pour son pays. Il en connaissait les risques.

Quel autre grand corps de l’État que celui des Armées paye un tribut aussi élevé à l’exécution de sa mission ? À l’évidence aucun.

Pourtant, certains de nos concitoyens, même dans le milieu de nos anciens combattants, trouvent qu’après tout c’est leur métier, et qu’ils sont payés pour cela.

A ceux-là, je demande d’aller voir l’épouse du CAL RIVIÈRE et sa petite fille. Ils verront si, avec la modeste pension de réversion octroyée, cette situation est enviable…

Nos soldats ne revendiquent pas. Ils accomplissent fièrement leur mission et assument avec pudeur et dignité la perte de leurs frères d’arme.

Mais justement, nous déplorons que les hommes tombés en mission ne soient pas l’objet d’une reconnaissance plus marquée et surtout d’un traitement médiatique autre que celui de quelques secondes dans la rubrique des faits divers des journaux télévisés.

Dans d’autres pays proches de nous, cela paraît normal, mais hélas pas en France.

Pourtant, c’est dans ces moments graves que nos soldats ont besoin d’être soutenus encouragés, confortés dans leur engagement total pour la réussite de leur mission. Ce soutien devrait faire abstraction de toute position politicienne devant le drame et la douleur du sacrifice consenti pour le pays. Il y a selon moi le temps pour se recueillir et le temps pour le nécessaire débat politique.

C’est pour cela que je salue la démarche généreuse et concrète d’Yves Guilloud qui a le mérite, dans le cadre des missions du Souvenir Français, de nous placer devant nos responsabilités et nos solidarités de citoyen français.

C’est pourquoi je salue la présence d’un certain nombre d’élus de tous bords, qui ont bien compris le sens de cette manifestation et qui s’y sont associés.

Aujourd’hui nous saluons la mémoire du caporal Alexandre RIVIÈRE. Il est le 56ème soldat tout grade et armes confondus, tombé au champ d’honneur en AFGHANISTANT depuis 2011.

Puisqu’un décompte macabre est tenu à chaque disparition par les medias, sachez que c’est aussi le 22ème soldat des Troupes de Marine. A l’évidence, les Marsouins payent ainsi la plus lourd tribut dans l’engagement du contingent français. Mais nous n’oublions pas pour autant les autres militaires des autres armes et armées tombés avant lui. Chaque mort est une épreuve et chaque soldat a droit à une même reconnaissance.

Voici à présent la biographie officielle du caporal Alexandre RIVIÈRE.

Natif de Ste Marie, dans l’île de la Réunion, Alexandre RIVIÈRE décide de s’engager au titre des Troupes de Marine au 2e régiment d’infanterie de marine stationné au camp d’Auvours prés du Mans, le 6 février 2007.

Marsouin remarquable et exemplaire, il démontre de très bonnes connaissances techniques et tactiques. Militaire sportif et enthousiaste, tireur d’élite, il était unanimement apprécié par ses chefs comme par ses pairs.

Au cours de ses quatre années de service, le CAL Alexandre RIVIÈRE sert au Tchad dans le cadre de l’EUFOR de mars à juin 2008 et en République de Cote d’Ivoire dans le cadre de l’opération LICORNE de juillet à octobre 2009.

Déployé en Afghanistan au sein de la « Task Force Lafayette - Battle Group RICHELIEU », depuis décembre 2010, le CAL RIVIÈRE participait ce 20 avril 2011 au sein de son unité à une mission de contrôle de zone. En fin d’après-midi, dans le cadre de l’opération Endurance, dans la région du village de Payendakhel, son VAB (véhicule de l’avant blindé), a été touché par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED). Parmi les dix militaires français du 2e RIMa touchés par l’explosion à bord du VAB, le CAL Alexandre RIVIÈRE est décédé sur place et trois autres ont des blessures sérieuses.

Le CAL Alexandre RIVIÈRE est mort au combat au service de la France, oeuvrant au sein de la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité (FIAS) mandatée par l’ONU pour contribuer au retour de la stabilité, au rétablissement de la paix et au développement en Afghanistan.

Il était décoré de la médaille d’outre-mer avec les agrafes Tchad et République de Côte d’Ivoire, de la médaille de bronze de la Défense nationale avec agrafes TDM-MAE (Troupes de marine – Missions d’Assistance Extérieure), de la médaille de l’Union Européenne avec agrafe Eufor Tchad / RCA. Il a reçu la Médaille militaire et a été fait chevalier de la Légion d’Honneur.

Le caporal Alexandre RIVIÈRE était âgé de 23 ans, Il était marié et père d’une petite fille.

À son épouse, à sa petite fille, à sa famille plongées dans la douleur, nous présentons nos condoléances attristées. Ses obsèques officielles ont eu lieu hier au camp d’Auvours.

À cet instant, nous avons aussi une pensée pour les 9 blessés du même régiment à qui nous souhaitons un rapide et complet rétablissement.

Nous espérons que ces sacrifices ne seront pas vains et que l’action de nos unités dans ce pays déchiré par les guerres depuis si longtemps, contribuera à ramener un état de droit et la paix.

Vive l’Armée française et vive la France.

COL (er) Maurice Michel

Président de l’AATDM Drôme-Ardèche

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 09:23

L'initiative de la Mairie de Paris entre en compétition avec celle à laquelle réfléchit le ministère de la Défense depuis un certain temps.

  • L'hommage que la nation doit aux soldats tués en Afghanistan et durant toutes les opérations extérieures a conduit la Mairie de Paris à proposer l'érection d'un monument spécifique dans la capitale. Mais cette idée qui fait son chemin est à l'étude depuis plusieurs mois selon les autorités militaires et le ministère de la Défense, piqués au vif par l'initiative de l'Adefdromil et de la Mairie de Paris. Car les militaires ne sont pas nécessairement convaincus qu'un "lieu de mémoire" et d'hommage dans un quelconque espace urbain soit le plus approprié.

Dans une lettre adressée au ministre de la Défense Alain Juppé le 21 janvier dernier, le chef d'état-major de l'armée de terre Elrick Irastorza proposait justement une initiative de ce type, qui a été retenue. Un groupe de travail a été nommé par le ministère fin mars, dont la présidence a été confiée à Bernard Thorette. Ce général en deuxième section est désormais conseiller d'État en service extraordinaire, après avoir été chef d'état-major de l'armée de terre, et chef de corps du 3e régiment d'infanterie de marine de Vannes. Il préside aujourd'hui l'association Terre-Fraternité. Ce groupe de travail devra proposer au ministre de la Défense une idée de monument, qui pourrait se rapprocher du mémorial des vétérans du Vietnam, à Washington.

Pour cet officier connaissant bien le dossier, un lieu propice pourrait être la cour des Invalides, "car l'essentiel est qu'il puisse croiser la foule. Le fait qu'il se situe dans des murs dont la Défense a la responsabilité permettrait d'aller plus vite". On précise à l'Hôtel de Brienne qu'il n'est pas question de lancer une compétition avec la Ville de Paris, et que le groupe de travail a le champ libre pour proposer un emplacement dans la capitale. L'essentiel étant que le projet aboutisse très vite.

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 08:44

2011-04-29 10.57.05Le Souvenir Français a organisé le 29/04 à 11h au carré militaire du cimetière Gay-Lussac une cérémonie en hommage au caporal Rivière du 2°RiMa du Mans tué le 20 avril en Afghanistan. Neuf drapeaux d'associations patriotiques, une soixantaine de civils, élus ou représentants d'associations, plusieurs militaires d'active dont Mathieu Faure, militaire au 21RiMa de retour d'Afghanistan et frère d'armes du caporal Rivière. Après Yves-Henri Guilloud, président du Souvenir Français de Bourg lès Valence, le colonel Maurice Michel, président des anciens des troupes de Marine Drôme-Ardèche, a prononcé une allocution et retracé la carrière du caporal Rivière. Jean Germain, conseiller municipal de Bourg lès Valence, a fait part de son émotion devant le décès de ce jeune soldat mort pour la liberté et présenté ses condoléances à l'épouse et à la petite fille du militaire tué au combat.

Parmi les personnalités présentes on peut citer le général(2S) Paul Bonnet, président de la société d'entraide de la Légion d'honneur de Valence, de Gérard Missy, président de l'union départementale des médaillés militaires, de Marlène Mourier, suppléante du député et de plusieurs responsables d'associations patriotiques ( dont votre serviteur).

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 18:00

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« C’était le 25 mars 1944, à 5 heures du matin, dans la neige… Et ça a tout de suite été des coups de crosse ». Cet instant, comme tant d’autres, est resté gravé dans la mémoire de Jean Monin. À 84 ans, il raconte une fois de plus son histoire. Celle « d’un déporté parmi les déportés » et prévient : « Je ne suis pas un héros ».

Une histoire que de nombreux collégiens et lycéens drômois ont découverte au fil des années, car ce Romanais se rend depuis des lustres dans les établissements scolaires pour expliquer ce qu’était la réalité des camps. Pour Jean, c’était Mauthausen, un camp d’extermination par le travail. Le seul réservé aux détenus de catégorie III, appelés aussi “les irrécupérables”.

Une histoire, son histoire, qu’il évoque aussi chaque année désormais, en organisant un voyage sur les lieux même de sa déportation. En septembre dernier, avec un groupe d’une cinquantaine de Drômois, il s’est retrouvé un lundi matin au pied de la muraille et des miradors.

Témoin de la folie meurtrière des nazis, Jean – comme d’autres qui ont survécu à l’indicible – trouve cependant les mots pour narrer ce qui fut son quotidien du 25 mars 1944 au 5 mai 1945. L’émotion est perceptible par endroits. Notamment, quand il lâche : « Je vais vous faire voir ma “maison” » en désignant du doigt une des trois baraques “conservées” sur la gauche après l’entrée du camp.

Devenu le numéro 60509 au lendemain de son arrivée en Autriche, Jean – qui n’a que 17 ans – avait été affecté « au bloc 11, juste en face du crématoire ». Autant dire qu’il a su très vite qu’il allait côtoyer l’enfer. « Dès décembre 44 jusqu’à la libération, il y avait un amoncellement de cadavres devant le crématoire »…

Un enfer aussi et d’abord par les corvées imposées dans la carrière située en contrebas. Les détenus devaient transporter les blocs de pierre au sommet de “l’escalier de la mort”. « 186 marches à descendre et à remonter chaque jour, sauf le dimanche » explique Jean. Gare à celui qui chutait et entraînait ses compagnons d’infortune. Des déportés esclaves.

Il y avait bien sûr les SS, mais aussi « les kapos qui étaient de vrais criminels »… Après le réveil à 4 h 45, puis l’appel à 5 h 15, c’était le travail jusqu’à 19 heures. Pour tenir, il fallait « savoir se faire oublier, le plus possible passer inaperçu… et ne pas tomber malade ». Jean le dit souvent : « Ma chance, c’est d’être parti de Montluc avec un Républicain espagnol, José Cereceda (Ndlr : Il est mort il y a 4 ans). À Mauthausen, on se remontait le moral… Pour moi, comme pour lui, le nazisme ne pouvait pas triompher ».

Après la carrière, Jean sera affecté aux usines souterraines d’un des camps annexes. Dans des galeries creusées par les concentrationnaires. Un complexe qui revêtit vers la fin de la guerre une importance capitale pour l’industrie d’armement du Reich. « Ces galeries abritaient la production des Messerschmitt… Parfois, on oubliait de visser un boulon » commente le Romanais. Un acte de résistance assimilé à du sabotage.

Jean Monin est revenu souvent à Mauthausen. La première fois quand ses deux enfants avaient 12 et 14 ans. Puis en 1995 avec ses petits-enfants « pour le 50 e anniversaire de la libération du camp ».

Aujourd’hui, avec des groupes et des jeunes, car il est toujours en lutte « pour dénoncer les relents du fascisme et des nationalismes en Europe ».

 

Source : Dauphiné libéré du 24/04/2011

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