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9 novembre 2014 7 09 /11 /novembre /2014 14:25

Nous publions une tribune du chef de bataillon Patrice Huiban, actuellement stagiaire au Collège interarmées de défense (CID). Saint-Cyrien, officier des Transmissions, le commandant Huiban, 36 ans, a notamment servi en Bosnie, au Kosovo et en Afghanistan. Il s'exprime ici à titre personnel.

papyju

"Ce 8 mai 2010, nous célébrons le soixante-cinquième anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne, victoire à laquelle participa la France. C’est donc l’occasion rituelle de mettre en avant la France qui s’est battue, la France du Vercors et de Bir-Hakeim, la France de de Gaulle, de Jean Moulin et de Leclerc, et plus récemment, l’armée d’Afrique. Pourtant, sur plus de 200 000 pertes militaires (1)pendant le conflit, près de 100 000 soldats morts au champ d’honneur sont systématiquement absents des hommages nationaux. Qui sont-ils ? Ce sont les hommes tombés en mai-juin 1940. Pourquoi n’en parlent-on jamais dans les tribunes officielles ? Comment ont-ils pu démériter alors qu’ils ont donné leur vie ? En fait, ces héros oubliés sont les victimes d’un tabou : celui de cette campagne de France. Plus qu’une défaite militaire, cette période funeste de notre histoire est toujours vécue aujourd’hui par beaucoup comme un effondrement général du pays, un affaissement moral impardonnable. Tout un peuple aurait failli. Cette vision simpliste de cette tragédie, pourtant contredite par les historiens français et étrangers qui se penchent depuis peu sur cette campagne, pèse encore aujourd’hui sur notre cohésion nationale, sur notre confiance en nous. Juin 1940 serait le point de départ d’un déclin inexorable".

"70 ans plus tard, il est temps de rétablir la vérité. Cette interprétation n’est ni plus ni moins qu’une victoire posthume de la propagande de Vichy. Pour le Maréchal, la défaite ne peut être celle des généraux et des stratèges qu’il a cautionnés. La défaite, plus que militaire, serait une défaite morale de tout un peuple, « l’esprit de jouissance l’ayant emporté sur l’esprit de sacrifice ». Ce serait donc le soldat-citoyen et ses représentants civils qui auraient failli et non les grands chefs étoilés. Voilà un bon point de départ pour justifier une « Révolution nationale »."

"Pourtant, l’esprit de sacrifice était toujours là. La moitié des prisonniers français ont été faits après le 17 juin. Par une déclaration enjoignant les troupes de « cesser le combat » avant même les premiers pourparlers d’armistice, le Maréchal a envoyé des centaines de milliers d’hommes en détention en Allemagne. Par ailleurs, 100 000 morts en cinq semaines de campagne, c’est deux à trois fois plus que les pertes moyennes pendant une période équivalente de la Première Guerre mondiale. C’est également un taux de perte journalier largement supérieur à celui des Allemands sur le front de l’Est de juin à décembre 1941. Mai-juin 1940, ce sont des régiments entiers sacrifiés dans les Ardennes puis sur la Somme. Mai-juin 1940, ce sont les villages de Stonne et de Rethel pris et repris près de vingt fois. Mai-juin 1940, c’est également l’armée des Alpes invaincue face aux Italiens épaulés par des unités allemandes. Mai-juin 1940, c’est la plupart des ouvrages de la ligne Maginot qui résistent toujours à la date de l’armistice et ne se rendront que plusieurs jours après. La liste est encore longue. On est bien loin des épisodes de la 7e compagnie, comédie burlesque hélas symbolique pour beaucoup de Français de l’attitude des armées et du peuple pendant cette campagne."

"Alors, à quand un président de la République à Stonne, à Rethel ou sur l’Aisne où la division de Lattre fut invaincue, faisant 2000 prisonniers ? A quand un discours nous rappelant, comme le général de Gaulle l’avait fait en son temps, que la France est tombée à l’avant-garde de la défense de la liberté. Après tout, nous fûmes le premier pays, avec la Grande-Bretagne tardivement ralliée à notre politique de fermeté, à dire « non » à Hitler tout en étant en première ligne avec seulement 300 km de « profondeur stratégique » avant Paris. L’emploi des forces fut certes inadapté à une nouvelle guerre initiée par les forces nazies. Cependant, en dépit des déficiences, il serait plus juste d’affirmer que l’Allemagne avait une guerre d’avance plutôt que la France une guerre de retard. La nuance n’est pas mince car toutes les autres grandes puissances militaires de l’époque avaient la même conception d’emploi des blindés et de l’aviation. Elles ont donc appris « en marchant », grâce aux remparts constitués par la Manche, l’Atlantique ou l’immensité du territoire russe. Par ailleurs, en dépit de ce coup de massue initial et du prestige d’un Maréchal qui a anesthésié pendant au moins deux ans beaucoup de velléités de résistance, la France est revenue progressivement sur les champs de bataille. A partir de 1942 et de l’invasion de la zone Sud, véritable casus belli au regard des conventions d’armistice, le masque tombe. La passivité du Maréchal fit voler en éclat la théorie en vogue du « double jeu » visant  à reprendre le combat le jour venu. Fin 1944, les armées françaises représentent ainsi 500 000 hommes au combat. Ils seront un million, essentiellement volontaires (2), sous les armes au cœur de l’Allemagne en mai 1945. Loin d’être une défaite d’un peuple et d’une civilisation, le printemps 1940 fut essentiellement une défaite de la pensée militaire et une défaite de la volonté de la majorité des dirigeants, en uniforme ou non."

"Au-delà de la vérité historique, l’enjeu est donc de taille car un pays qui doute ne peut affronter l’avenir et ses défis avec toutes les chances de succès. . Comme l’illustre l’évolution de la France en cinq ans de guerre, une détermination politique forte et cohérente peut renverser les situations les plus compromises."

(1) Pertes militaires incluant les FFI. A titre de comparaison, les pertes militaires américaines de 1941 à 1945 se montent à 300 000 tués ou disparus.

(2)  A l’exception notable des citoyens français d’Afrique du Nord pour lesquels une mobilisation générale a été décrétée en 1943. Elle a été encore plus large qu’en 1914 en concernant les hommes appelés ou amenés à être appelés sous les drapeaux de 1924 à 1944

Source : Secret Défense

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 16:03

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Allocution prononcée par le LCL(er) Michel BRAULT lors de la cérémonie organisée à la mémoire de l’Adjudant Thomas DUPUY, tué en opération dans le nord du MALI le 29 octobre 2014 .

 

 

 hommage-soldat-036

Ce sous officier appartenait à la 4° génération du feu, celle des opérations extérieures  caractérisées par la complexité  et l’extrême diversité des situations, exigeant de réelles qualités techniques, mais aussi un mental à toute épreuve. C’est cela  que vivent quotidiennement  nos soldats en AFRIQUE.

Ces soldats sont des professionnels que le monde entier nous envie et qui font honneur à notre pays par leur compétence, leur savoir faire et leur savoir être. Ces soldats n’ont donc rien à envier à leurs grands anciens des 2 conflits mondiaux, de l’Indochine ou de l’Algérie.

Aussi, ils ont droit à notre reconnaissance et à l’hommage du pays. Ils ont le droit de ne pas disparaître dans l’indifférence et l’anonymat.

La très grande majorité de nos associations d’anciens combattants, ont soutenu les projets visant  à officialiser et perpétuer leur souvenir: la construction d’un mémorial à Paris, l’inscription de leur nom sur le monument aux morts de leur commune, l’instauration d’une journée nationale du souvenir le 11 novembre pour honorer tous les soldats « morts pour la France » et notamment ceux des missions extérieures jusque là oubliés.

L’étape parisienne lors du rapatriement du corps d’un soldat tué en opération fait aussi partie désormais de cet hommage national. Ce sont les honneurs militaires rendus dans  la cour des Invalides et l’hommage populaire lors du passage du cortège sur les Champs Elysées et le pont Alexandre III.

L’adjudant Thomas Dupuy a eu le droit à ce cérémonial, un hommage national lui a également été rendu sur la base aérienne d’Orléans-Bricy et l’assemblée nationale a observé une minute de silence en sa mémoire. Ce n’est que justice.

Mais alors que nous honorons ce soldat, le 10ème tué au Mali, qu’en est-il de notre engagement au SAHEL.

Il y a moins de 2 ans,  nos dirigeants  évoquaient une intervention limitée à quelques mois au MALI, puis toujours pour quelques mois en CENTRAFRIQUE. Or nous voyons bien qu’il n’en ait rien et que notre engagement est appelé à s’intensifier et à s’installer dans la durée. L’opération Barkhane, en partenariat avec les 5 pays de la zone sahélo-saharienne, a succédé à l’opération Serval et le ministre de la défense a annoncé une présence durable de forces Françaises dans ce dispositif de contre terrorisme. Nos unités ont obtenu, dans cette lutte, de magnifiques succès et la communication officielle fait donc l’éloge de nos forces militaires. C’est encourageant pour celles ci. Mais elle oublie le plus souvent de préciser dans quelles conditions extrêmes ces missions sont réalisées et je veux rappeler ce que disent désormais tout haut nos plus hauts responsables militaires.

Nos troupes agissent avec un matériel certes parfois très performant, mais  bien trop rare, comme les avions de transport, et de plus en plus souvent à bout de souffle, certains matériels majeurs datent des années 1970, bientôt d’un demi-siècle. 

Ces missions à très haut risque, sont assurées par des unités d’ores et déjà en surchauffe, en limite de rupture du fait de la fréquence de leurs projections. Qu’en sera-t-il dans quelques mois ou années lorsque les mesures du livre blanc seront toutes entrées en vigueur et que les armées auront perdu les 80 000 hommes qui doivent au total disparaître. ?

C’est pourquoi nous demandons une nouvelle fois aux élus et responsables politiques de tous bords, de prendre la mesure de ce grave problème, de défendre leur armée et de faire preuve de responsabilité lorsqu’il faudra voter les prochains budgets. L’armée ne doit pas être une variable d’ajustement dans le budget du pays, sa mission lui est fixée par la nation et c’est à la nation de lui donner les moyens adaptés et suffisants. Il y va de la vie de nos hommes, de l’indépendance et de la sécurité de la France. Si cela ne pouvait être réalisé, il faudrait alors revoir les ambitions d’intervention de notre pays à la baisse pour tenir compte de cette nouvelle réalité.

Pour terminer je voudrais rappeler que la démarche, entreprise par Yves GUILLOUD, pour sensibiliser nos concitoyens à la mort en opération de nos soldats, est et reste tout à fait pertinente et qu’elle doit être poursuivie.  Elle est  d’ailleurs reconnue et approuvée par les associations patriotiques de nos 2 départements. En effet, elle permet de témoigner localement de notre soutien à nos armées et à leurs familles, de saluer la mémoire  d’un soldat tombé pour affirmer ou défendre les valeurs  et les intérêts de notre pays.  

A la compagne de l’adjudant Thomas Dupuy, à ses proches, aux aviateurs et aux soldats des forces spéciales, nous présentons nos plus sincères condoléances.

Nous pensons aussi à ses 2 coéquipiers blessés lors de l’opération héliportée du 29 octobre, ces blessés que l’on oublie trop souvent et à qui nous souhaitons un prompt et complet rétablissement.

Nous avons enfin une pensée pour le soldat du 1er spahi qui a perdu la vie le 1ier novembre  dans un accident de la route en service commandé et pour le caporal-chef Heiarii MOANA du 126ième RI de Brives-la-Gaillarde, décédé le 5 novembre d’une forme grave de paludisme contracté en république centrafricaine où il avait projeté dans le cadre de l’EUFOR RCA.

 

Vive l’Armée française, vive la France. 

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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 06:50

3924215731L'Assemblée nationale a voté jeudi un assouplissement des conditions d'attribution de la carte du combattant, qui sera délivrée à partir d'octobre 2015 à tous les militaires ayant servi pendant au moins quatre mois en opération extérieure (je souligne: il s'agit d'opex et pas seulement de séjours à l'étranger).

Selon le Secrétariat aux Anciens combattants, 147 000 nouveaux bénéficiaires seront concernés par cette mesure annoncée dans le PLF 2015.

La carte du combattant, qui donne lieu à divers avantages sociaux, sera ainsi attribuée à tous les militaires ayant participé à une opération extérieure pendant au moins quatre mois (120 jours cumulatifs de présence). Il fallait jusqu'à présent avoir appartenu à une unité combattante pendant trois mois ou avoir participé à "des actions de feu ou de combat" pour en bénéficier.

Actuellement, la carte du combattant ouvre droit : 
• à la retraite du combattant, 
• au port de la croix du combattant, 
• au titre de reconnaissance de la Nation, 
• à la constitution d'une rente mutualiste majorée par l'Etat qui bénéficie d'avantages fiscaux, 
• à une demi-part d'impôt sur le revenu à partir de 75 ans, 
• à la qualité de ressortissant de l’office national des anciens combattants et victimes de guerre, 
• au privilège de recouvrir le cercueil d’un drap tricolore.

Source ; Ouest France /Lignes de Défense

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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 06:46

dupuy-mort-france-mali mLes honneurs militaires seront rendus à l’adjudant Thomas Dupuy le mercredi 5 novembre en l’Hôtel national des Invalides, Paris 7e.

Une cérémonie intime d’honneurs militaires réservée à la famille et aux proches sera présidée par le général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air, en présence du général de division Grégoire de Saint-Quentin, commandant les opérations spéciales, à l’Hôtel national des Invalides à 10h.

Auparavant, le cortège funèbre passera sur le pont Alexandre III entre 9h30 et 9h45. En cette circonstance, le général de corps d’armée Hervé Charpentier invite le plus grand nombre de nos concitoyens à manifester leur hommage et leur solidarité avec l’adjudant Thomas Dupuy, mort pour la France dans l’accomplissement de sa mission, par une présence digne, silencieuse et fraternelle sur le pont Alexandre III, à 9h30.

Engagé au Mali depuis le 2 août dernier, l’adjudant Thomas Dupuy a été tué dans la nuit du 28 au 29 octobre 2014 alors qu’il participait à une mission conduite par la force Barkhane pour neutraliser un groupe armé terroriste dans le massif des Ifoghas, au Mali. Il appartenait au commando parachutiste de l’air (CPA) n° 10 de la base aérienne 123 d’Orléans (Loiret).

Source : Ouest France

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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 18:59

dupuy-mort-france-mali mDans le cadre d'une mission de neutralisation d'éléments terroristes lancée dans la nuit du 28 au 29 octobre 2014 dans le massif du Tigharghar dans le Nord du Mali, le sergent-chef Thomas Dupuy a trouvé la mort lors des combats. Deux de ses camarades ont été blessés.

Thomas Dupuy participait à une mission héliportée, appuyée par des avions de chasse et des hélicoptères de combat, dans le massif du Tigharghar, au nord du Mali. Les forces françaises se sont approchées d'un "campement abritant une trentaine d'individus", lourdement armés. Des combats très violents se sont alors engagés dans lesquels "une vingtaine de terroristes ont été neutralisés", a précisé l'état-major des armés. Un des deux militaires blessés a été pris en charge par une antenne chirurgicale avancée, ses jours ne sont pas en danger. Le second, très légèrement atteint, a rejoint rapidement son unité.

Il est le 11e militaire français tué au Mali depuis le 11 janvier 2011 et le premier depuis le basculement de Serval vers Barkhane.

 

 

La biographie du sergent-chef Thomas Dupuy.
Né le 18 mai 1982 à Toulouse, le sergent-chef Thomas Dupuy aura servi la France durant 9 ans et 5 mois. À 23 ans, il intègre l’armée de l’air en qualité de sous-officier. À compter du 30 mai 2005, il suit pendant un an sa formation initiale à l’École des sous-officiers de l’armée de l’air de Rochefort. Il est successivement nommé caporal, le 1er novembre 2005, puis caporal-chef, le 1er janvier 2006 et sergent le 1er mars 2006. Le 28 mai 2006, il rejoint l’escadron des fusiliers commando de l’air, stationné à Dijon, pour y suivre sa formation spécialisée de fusilier commando de l’air.
À l’issue, le 9 octobre 2006, il est affecté au sein du commando parachutiste de l’air n° 30 de Bordeaux-Mérignac. Il est intégré au groupe Rapace puis à la cellule MASA (mesures actives de sûreté aérienne) en qualité de tireur d’élite. Enfin il intègre un module «Récupération de personnel» (Personnel recovery). De février à mai 2007, il effectue une mission au Togo où sa motivation, son très bon esprit d’équipe et son courage, lui ont permis d’assumer ses responsabilités de chef de poste de commandement de la protection et la défense et d’assurer le maintien en condition opérationnel de son personnel.
Le 24 août 2009, il rejoint le groupe action 14 du commando parachutiste de l’air n°10 d’Orléans, puis en septembre 2010, il est affecté au groupe 12C, en qualité de chuteur opérationnel. Du 16 octobre 2010 au 19 novembre 2010, il est déployé à Djibouti. Du 2 décembre 2010 au 27 janvier 2011, il est engagé sur alerte dans la bande sahélo-saharienne au sein du groupement de forces spéciales « CARLIT » en qualité d’équipier groupe action. Il s’est particulièrement distingué en apportant un soutien sans faille à son chef, dans la préparation à l’engagement du groupe, lors d’un saut opérationnel à grande hauteur sur une zone d’opération tenue par des preneurs d’otages, tout cela dans des conditions difficiles et dans des délais extrêmement réduits.
Son comportement exemplaire et ses qualités remarquables de combattant lui ont permis d’être cité en exemple et de lui voir attribuer la Croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze.
Calme et réfléchi, le sergent-chef Dupuy était doté de capacités physiques et intellectuelles rares. Cherchant constamment à progresser, il était un spécialiste reconnu dans des domaines aussi variés que l’appui aérien, les transmissions opérationnelles et le saut à ouverture très grande hauteur. Élément incontournable de son groupe, il était un camarade apprécié de tous.
Engagé du 8 juin au 28 octobre 2011 comme chef d’équipe au sein d’un groupe action du groupement de forces spéciales «Jehol» dans le cadre de l’opération Pamir en Afghanistan, il a fait preuve de belles qualités militaires. Il a été pris à partie par des insurgés au cours d’une infiltration derrière les lignes adverses où il a efficacement appuyé le désengagement des éléments amis. Quelques jours plus tard, il est violemment accroché par des rebelles et pris sous le feu, il a parfaitement riposté avant d’être blessé par des éclats de roquette. Ceci lui a valu l’attribution de la Croix de la Valeur militaire avec étoile d’argent et l’attribution de la médaille des blessés.
Le 1er juillet 2013, il est promu sergent-chef. Le sergent–chef Thomas Dupuy était engagé au Mali depuis le 2 août 2014.
Ce sous-officier était titulaire de la Croix de la Valeur militaire avec étoile d’argent et étoile de bronze, de la médaille d’outre-mer agrafe Sahel et République de Côte d’Ivoire, de la médaille d’argent de la défense nationale et la médaille des blessés.

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 08:55

HOMMAGE au lieutenant Edmond CHARREL

(1921 – 2014)

 

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Cet hommage a été lu par le colonel(er) Maurice MICHEL, président des anciens des troupes de Marine 26/07, lors des obsèques d'Edmond CHARREL, le 26 septembre 2014 en l'église de Bourg les Valence. 

 

 

Il est des hommes au destin exceptionnel. Edmond CHARREL était de ceux-là!

Aujourd’hui, rassemblé autour de Ginette, son épouse, et de sa famille, l’ensemble du monde combattant de la Drôme est en deuil, car l’une de ses figures les plus emblématiques, Edmond CHARREL, lieutenant honoraire des Troupes de marine, Commandeur de la Légion d’Honneur, l'homme aux dix-sept titres de guerre, vient de nous quitter à l’âge de 93 ans, après une vie intense et bien remplie, au service, pour une grande part, de notre patrie et de ses concitoyens.

Le colonel Maurice Michel, président de l'Association des Anciens des Troupes de Marine Drôme-Ardèche, m'a laissé l'honneur, en tant que président départemental de la Société des Membres de la Légion d’Honneur, de rendre hommage au lieutenant Edmond CHARREL. Je l'en remercie et l'y associe pleinement dans les mots que je vais prononcer pour retracer, à grands traits, la vie, la carrière et la personnalité du grand soldat que fut Edmond CHARREL.

Cette vie peut se résumer en trois périodes, inégales dans leur durée, mais toutes vécues avec la même intensité, la même volonté et le même courage.

 

         Né le 7 mars 1921 à AIX EN PROVENCE au sein d'une famille de militaires, le jeune Edmond CHARREL passera son enfance et son adolescence dans la région de VALENCE où sa famille s'est installée. Il y suivra toute sa scolarité, les vacances se passant souvent en Ardèche dans la région des BOUTIERES.

En avril 1939, saisi d'une vocation militaire précoce, il s'engage, à 18 ans, à Valence au titre du 504ème Régiment de Chars, dont l'un des bataillons est basé à St Paul Trois Châteaux. Reconnu comme ayant un potentiel de cadre, il est alors muté à l’école des chars du camp de SATORY à Versailles. Il y passera un an, l’offensive allemande en mai 40 venant interrompre prématurément sa formation avant l’examen de sortie. Rejoignant alors son unité comme jeune sous-officier à 19 ans, il connait alors le baptême du feu à Villers-Cotterêts au sein du 44ème Bataillon de Chars de Combat de la 4ème Division Cuirassée, commandée par un certain colonel De GAULLE, bataillon qui perdra 40 chars sur 45 au cours des combats. Le sien sera détruit le 18 juin 1940, alors qu'il était sur la Loire en train de défendre l'un des derniers ponts. "Je n'aurais pas eu à le saboter" remarque-t-il avec une pointe d'ironie.

         Il dira plus tard, avec cet humour particulier qui le caractérise : "Ce fut ma première erreur. J'aurais pu attendre 5 mois dans le confort du cocon familial. Rejoindre ensuite la drôle de guerre où Mistinguett et Maurice Chevalier chantaient la Ligne Siegfried.  J'aurais fait un combattant volontaire très présentable. En fait, je n'étais pour eux qu'un mercenaire payé 0.50 francs par jour."

         Cet esprit, parfois caustique, cache en fait un caractère bien trempé. Faisant sienne avant l'heure la devise du Maréchal de Lattre de Tassigny "Ne pas subir", il prendra son destin en main chaque fois que nécessaire et saura, malgré sa jeunesse, faire des choix qui se révéleront décisifs pour son avenir immédiat à chaque événement marquant.

         L'attaque anglaise de la flotte française, à Mers-el-Kébir, le 3 novembre 1940, fut de ces événements. Traumatisé par cet acte qu'il qualifiait lui-même de trahison, plein de rancœur envers les anglais, Edmond CHARREL se porte volontaire pour se battre contre eux en Syrie et rejoindra la 1ère compagnie autonome de chars, le 22 juin 1941, à ALEP. De mars à novembre 1941, il connaît alors la période difficile des luttes fratricides entre français libres et troupes « légalistes ». Durant cette période, d'autres trahisons, comme la dénonciation de ses parents à la gestapo par un voisin de palier, la découverte sur le terrain d'aviation d'ALEP en Syrie d'avions allemands en train de charger du matériel militaire donné par un général français ou encore la signature des accords de Paris, le 6 mai 1941, par l'amiral DARLAN, le conforteront dans sa décision de poursuivre le combat après l’épisode syrien. Refusant d’être rapatrié en France, il rejoint alors DAKAR et sera affecté au sein d'un escadron blindé de reconnaissance jusqu'en 1943.

         C’est là qu’il apprend, en novembre 1942, le débarquement allié en Afrique du Nord et qu’il opte définitivement pour la France Libre. En 1943 à THIES, au Sénégal, adjudant-chef et chef de peloton,  Edmond CHARREL fait partie des cadres qui mettent sur pied le futur Régiment Colonial de Chasseurs de Chars, Unité de Réserve générale de la 1ère Armée française. C'est au sein de cette unité qu'il va participer au débarquement de Provence, en août 1944, ainsi qu'aux combats de la libération de la France jusqu'en forêt Noire, combats où il sera blessé deux fois. Décoré de la croix de guerre 39/45, il est alors titulaire de six citations, dont une à l’ordre de l’Armée.

         La Victoire étant là, il aurait pu profiter de la nouvelle vie qui s'ouvrait à lui, mais il a choisi de rejoindre, début juin 1945, le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, commandé par le général LECLERC, au sein du Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc, le fameux RICM. Il combattra à HUE contre les viêts et les japonais en février 1946, puis à HAIPHONG en mars contre les chinois de Tchang Kaï-chek et connaitra la guerre de l'opium en 1947-48 sur les frontières de Birmanie et du Laos. Il restera en Extrême-Orient jusqu'en 1949 et vivra douloureusement les événements de la guerre d'Indochine, comme autant de nouvelles trahisons. Cinq nouvelles citations, dont une à l’ordre de l’Armée, viendront étoffer sa croix de guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures. 

A son retour d’Indochine, en janvier 1949, débute alors pour lui une nouvelle période de sa vie, puisqu'en 1950, dans cette période tourmentée de guerres et de campagnes, il trouve le temps de se marier à Valence en 1949, avec GINETTE, épouse fidèle et attentionnée qui l'accompagnera jusqu'à aujourd'hui pendant 65 ans et à qui des liens très forts l'unissaient.

         Une affectation à Madagascar en juin 1950, au sein d'un Escadron blindé à Tananarive, lui permet d'attendre une opportunité en 1954 pour faire valoir ses droits à la retraite. Mais l'histoire n'attend pas et, l'adjudant-chef CHARREL est rappelé, en 1956, pour participer, en tant que chef de section, à ce qui n'étaient encore que "les événements d'Algérie". Il y sera encore blessé deux fois, en juin et septembre 1656 et sera démobilisé fin 1957 pour jouir d'une retraite bien méritée. Nommé lieutenant dans la réserve, puis lieutenant honoraire, il aura obtenu, durant cette dernière campagne deux citations supplémentaires.

S'ouvre alors pour lui et sa famille, la troisième période de sa vie, professionnelle celle-là, qui sera dominée par la solidarité avec le monde combattant et associatif.

         Sa carrière civile le mènera notamment, pendant une dizaine d’années, dans les bureaux de l’entreprise FOURNIER du groupe MASSEY FERGUSSON à Valence, comme cadre. Beaucoup plus calme que les périodes précédentes, cette vie civile le verra s'investir dans de  multiples associations à caractère patriotique.

         En effet, ne pouvant oublier le passé et voulant témoigner de ces évènements exceptionnels auxquels il a participé, il rejoint de nombreuses associations qui représentent ou témoignent d’une partie de son parcours. C’est tout d’abord l’Amicale nationale du Régiment Colonial de Chasseurs de Chars, dont il sera l’animateur pendant de longues années. Puis il rejoindra les Anciens des Troupes de Marine, les Combattants volontaires, Rhin et Danube, les Anciens d'Indochine, les Anciens d’Algérie, les Retraités Militaires, et bien sur les grands ordres nationaux : Légion d’honneur et Médaille Militaire. Il mettait un point d'honneur à être présent à toutes les cérémonies patriotiques, toujours digne et donnant l’exemple, malgré la souffrance due aux séquelles de ses blessures qui s'aggravaient au fil des années.

 

         Voilà, rapidement retracé, votre parcours, lieutenant CHARREL, parcours exceptionnel s'il en est, vécu intensément, fait de choix difficiles, d’aventures, de risques quotidiens, de moments forts, avec comme seule passion, la France.

Commandeur de la Légion d'honneur, décoré de la Médaille militaire, titulaire entre autres de trois croix de guerre, de la Médaille des blessés et de dix-sept titres de guerre, dont quatre blessures, vous avez combattu pour les armes de la France durant dix années de campagnes doubles, comme vous aimiez à le rappeler, des plaines de Champagne aux ponts sur la Loire, des déserts du Moyen-Orient aux plages de Provence, de la Route Napoléon à la Forêt noire, des rizières d'Extrême-Orient aux confins algérois, contre huit armées différentes. Que dire devant de tels états de service, si ce n'est qu'ils suscitent déférence et admiration.

Aujourd'hui, pour conclure cet hommage après avoir rappelé vos faits d'arme exceptionnels, dont vous étiez légitimement fier, je souhaiterais retenir, parmi toutes les qualités qui vous sont reconnues, deux traits de caractère qui donnent un éclairage particulier à votre personnalité et à votre action passée.

         Indépendant, droit, fidèle en amitié, vous étiez avant tout un homme libre qui, par des choix décisifs, à des moments difficiles où il était plus facile de laisser faire, a conduit sa vie en fonction de ses convictions les plus profondes et de l'amour de sa patrie. Loyal et direct, vous saviez aussi dire les choses, comme l'on dit, à un supérieur comme à un subordonné. Pudique sur vos sentiments, protégé par un humour parfois moqueur, vous étiez un bon vivant, participant volontiers aux rassemblements de cohésion, aimant raconter de nombreuses anecdotes vécues, poussant la chansonnette, connaissant tous les vieux refrains de la vieille coloniale et les airs à succès de l'époque. Vous aimiez les phrases chocs qui frappaient l’auditoire, comme celle résumant votre carrière par cette expression « carrière d’un marsouin, toujours un peu blindé ». Bref, un homme particulièrement attachant.

         Le second trait de caractère que j'aimerais mettre en exergue, car il illustre votre sens de la fraternité d'arme, c'est le soutien et la défense de la mémoire et des droits de nos anciens tirailleurs nord-africains ou sénégalais de l’Armée d'Afrique. Vous avez été profondément marqué par le sacrifice de ces hommes, notamment lors du débarquement de Provence, et il m'a semblé naturel de vous laisser la parole, in fine, pour, je vous cite, "parler d'eux : mes compagnons de tous les combats où pendant 10 ans ils ont combattu partout dans le monde où le drapeau de la France était menacé par des idéologies qu'ils ne connaissaient pas. Parfois, dans l'indifférence nationale, parfois avec votre hostilité et même des malveillances, alors que vous leur devez un peu de votre liberté. Ils s'appelaient Coulibaly, Kono, Mohamed, N'Guen. Nous avions le même âge sur les côtes de France. Nous étions de races, de couleurs, de religions différentes. Sur les côtes de Provence, vous étiez plus nombreux que nous, les "Bons Blancs". Ils n'avaient rien demandé, ils ont beaucoup donné. On a dévalué le prix de leur sang versé. On a grignoté et cristallisé trop longtemps une retraite de combattant que vous leur deviez. Un jour en passant par Draguignan, je suis allé au cimetière, et sur leur carré, j'ai pleuré. C'était le plus bel hommage que je pouvais leur offrir."

 

 

 

         Ces quelques mots suffisent, me semble-t-il, pour connaître l'homme et le soldat vous étiez. Au nom de tous vos amis ici présents, civils et militaires, membres de la Légion d'honneur, médaillés militaires, anciens des Troupes de marine, combattants volontaires, anciens combattants, et en mon nom personnel, je présente à votre épouse Ginette, à vos neveux et petits-neveux, mes condoléances attristées. Ils peuvent être fiers de vous. Vous pouvez désormais reposer en paix en souhaitant que votre souvenir perdure et que vous restiez pour nous tous, et, je l’espère, pour la jeunesse de notre pays, un exemple à suivre ! 

 

                         Général de corps d'armées (2S) Denis Serpollet

 

Bourg lès Valence - le 26 septembre 2014

 

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 08:05
Le lieutenant Edmond Charrel, un combattant volontaire et un grand soldat nous a quitté ce dimanche. Cavalier engagé en avril 1939, sergent à la 4ième division cuirassée commandée par le général de Gaulle, Marsouin à la 1ière Armée en 1944 comme chef de peloton de chasseurs de chars au RICM , puis l'Indochine à partir de 1945 pour terminer la guerre contre le Japon puis lutter contre le vietmin, puis Madagascar, l'Afrique noire et en enfin l'Algérie jusqu'en 1956. Il était commandeur de la légion d'honneur, médaillé militaire, croix de guerre et croix du combattant volontaires, 4 blessures et 17 titres de guerre. Il était un exemple pour les plus jeunes.
Ses obsèques se dérouleront vendredi 26 septembre à 14h30 en l'église de Bourg les Valence.

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 08:43

2014 09 22 Portes Ouvertes

ALAT 4456

VOIR PLUS D'INFORMATIONS SUR LES PORTES OUVERTES :  Dimanche 28 septembre, journée portes ouvertes au GAMSTAT de Valence/Chabeuil.

VOIR PLUS D'INFORMATIONS SUR LE GAMSTAT :  LE GAMSTAT, CENTRE D'EXPERTISE DES HELICOPTERES MILITAIRES

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 07:52

harmattan-20110513Madame, monsieur,

Veuillez trouver ci-dessous la lettre de l’ASAF du mois de septembre.

En cette période où les Français sont légitiment inquiets par la confusion politicienne, la situation économique et financière et les menaces qui pèsent sur la France, l’ASAF estime que la Défense constitue, plus que jamais, un atout majeur pour redresser notre pays.

Le numéro 104 de la revue trimestrielle ENGAGEMENT est en cours d’impression. Les abonnés la recevront à partir du 15 septembre ainsi que le nouveau supplément associatif.
Le sommaire de cette revue de 84 pages est sur le site de l’ASAF (www.asafrance.fr).

Bonne lecture

Henri Pinard Legry
Président ASAF

La Défense, une arme pour redresser la France

Les réflexions que suscite l’actualité devraient conduire les responsables politiques de notre pays à accroître les ressources consacrées à la Défense.

Une Défense en situation de rupture

Celle-ci se trouve dans un état de fragilité et de paupérisation que seules la débrouille du système « D » et une certaine fierté des militaires arrivent encore à masquer aux yeux des Français. Pourtant les auditions et les rapports des commissions parlementaires de la Défense sont clairs et mériteraient d’être mieux connus des Français; or, leur contenu est malheureusement trop rarement diffusé par les médias.

50% des matériels indisponibles, des équipements majeurs de 30 à 50 ans d’âge, leur remplacement étant réalisé au compte-gouttes, un niveau d’entraînement en-dessous des normes de l’OTAN, des effectifs insuffisants pour conduire les missions confiées dans de vastes zones d’intervention et assurer des relèves régulières, sans user nos forces de manière accélérée, telles sont quelques-unes des faiblesses de notre armée.
Les opérations extérieures, souvent longues et toujours complexes, exigent du personnel et une diversité de moyens en quantité suffisante que nos armées ne possèdent plus à force de coupes régulières depuis 30 ans. Les nouveaux matériels sont mis en service au mieux 5 à 10 ans après la date initiale prévue et cela en nombre trop réduit. C’est ainsi que, au rythme actuel des livraisons prévu par la loi de programmation militaire de l’hélicoptère de transport NH 90 (29 sur 6 ans), nous aurons encore en 2025 des hélicoptères de transport Puma qui auront 50 ans d’âge !

De tout temps, une France forte s’est appuyée sur une Défense solide

L’analyse de l’Histoire et de l’actualité que devraient faire les responsables politiques de tous bords les conduirait à tirer rapidement la conclusion que le renforcement de la Défense, institution à bien des égards exemplaire, loin d’être un fardeau pour la Nation, est un élément essentiel de sa survie, non seulement en temps de guerre mais également en temps de paix.

Les leçons de l’Histoire

Chacun retiendra des commémorations de 2014 que la France a payé très chèrement son impréparation à la guerre et son refus de se donner les ressources financières nécessaires pour construire un instrument complet et cohérent avec sa politique étrangère. Inversement, seule une armée puissante a permis à notre pays de retrouver son indépendance, son influence et son rang parmi les grandes nations.

La situation internationale

La situation internationale, notamment à l’Est et au Sud de l’Europe, n’a jamais été aussi instable et explosive depuis la fin de la guerre froide.
Comment la France peut-elle ne pas s’impliquer dans des conflits qui se déroulent sur les rives de la Méditerranée, au cœur de pays dans lesquels elle a des intérêts et des responsabilités liées à son histoire ?
Faut-il rappeler que 200 000 Français vivent en Afrique subsaharienne et qu’elle a le devoir de les protéger ou, au minimum, de les évacuer quand ils sont menacés ?
Enfin, peut-elle ignorer le conflit israélo-palestinien alors qu’elle déploie 900 soldats au Liban et qu’en outre, vivent sur son sol les deux communautés religieuses - juive et musulmane - les plus importantes d’Europe ?

La situation intérieure de la France

La France souffre de deux maux qui, s’ils ne se résorbent pas, la conduiront rapidement à la catastrophe : la désindustrialisation et l’implosion de la cohésion nationale. Les deux sont liés dans la mesure où un fort dynamisme économique, créateur de richesses, contribuerait à réduire le chômage et à redonner la fierté, l’ambition et le goût du succès aux Français, bref, à renforcer leur cohésion.
A cet égard, l’industrie de Défense constitue un secteur économique particulièrement dynamique, de haute technologie, exportateur et peu délocalisable. Son développement et l’accroissement des exportations sont liés aux investissements consentis par l’Etat à ce secteur. Pour ceux qui estiment que la France ne doit pas se transformer en marchand de canons, disons simplement que les matériels exportés par la France contribuent largement au développement de technologies « duales », c'est-à-dire ayant des applications civiles, dont bénéficient tous les Français.

Par ailleurs, qui ne voit pas que l’armée est un outil d’intégration et de formation particulièrement efficace de jeunes Français en voie de marginalisation? L’exemple, unique au monde, de la Légion étrangère, comme plus généralement celui des armées, rappelle clairement comment la fierté d’appartenance, l’exigence de discipline, le sens de la mission, le goût de l’effort et du travail bien fait, mais surtout le respect de soi, de l’autre, des règles, des biens et de la France, contribuent à éduquer pour intégrer puis assimiler des jeunes très différents, et souvent vivant en marge de la société, tout en facilitant l’épanouissement de leurs talents au service de la collectivité.

Quand les parlementaires rédigent un communiqué commun dans lequel ils assurent qu’ils vérifieront chaque année la bonne exécution de la loi de programmation militaire (LPM), ils assument les responsabilités que leur ont confiées leurs électeurs. Ils doivent aujourd’hui être convaincus qu’il faut faire mieux que respecter cette loi pour redresser au plus vite un pays malade du déséquilibre mortifère entre les dépenses consacrées aux missions régaliennes qui sont négligées au profit de celles liées aux fonctions administratives et sociales.

LA REDACTION
(www.asafrance.fr)

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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 20:59

GAMSTAT affiche 28 sept 2014

INFOS PRATIQUES.

- Les parkings visiteurs (Gratuits) seront sur des terrains privés aux alentours de la manifestation, le guidage sera assuré par un peloton de sécurité L’accès aux parkings de l’aérodrome de Valence/Chabeuil et sur la base seront exclusivement réservés pour l’organisation

- L’accès au quartier se fera à pied par des entrées aménagées au nord et au sud de la base. Les tickets d’entrée seront vendus sur ces deux points d’entrée L’entrée sera payante pour les adultes (cinq Euros) et gratuite pour les enfants de moins de 12 ans. Sur présentation de la carte de membre de l’AAALAT, le titulaire de cette carte bénéficiera d’une entrée gratuite (carte avec vignette 2014).

- A l’intérieur de la base, sur le terrain de football un espace ludique pour les enfants sera aménagé. L’accès à cet espace sera payant et limité aux enfants de moins de 12 ans.  Le droit d’entrée comprend l'utilisation illimitée de l'espace et des structures gonflables ainsi qu’un tour de poney ou de mini-quad. Les enfants restent sous la responsabilité des parents.

- Le moyen de paiement pour les différents stands (buvettes, kermesse, restauration) se fera par des contremarques qui pourront être achetées à divers points de distributions situés aux abords immédiats de ces différents stands. Aucun autre moyen de paiement ne sera accepté.

- Des stands buvettes/restauration seront à la disposition du public, - Un poste de secours pour les urgences médicales et des toilettes seront à la disposition du public  

Dans les hangars 45 & 46, nous pourrons trouver : Dédicace de Bandes dessinées & présentation de photos aériennes ; présentation et vente de produits aéronautiques et optiques divers L’Amicale des Anciens de l’ALAT, l’Entraide ALAT, le Club de philatélie . . . . .  

Horaires : 10 heures, ouverture au public 10h05, passage des aéronefs, départ des activités aériennes 18 heures, fin des baptêmes de l’air et fermeture des portes au public  

Pour info : Des appareils de l’ALAT sont prévus en démonstration dynamique  Les aéronefs en présentations statiques seront stationnés sur le parking aéronautique du GAMSTAT  

L’Amicale des Anciens de l’ALAT sera présente, nous recherchons des volontaires pour :  *

- Tenir le stand de l’Association,

- En renfort sur les buvettes

- Pour relater vos souvenirs et témoigner sur l'utilisation opérationnelle des aéronefs anciens qui seront ou non présentés.

 

Le programme des présentations et les appareils présentés seront communiqués dès que connus

2012-06-08 14.06.54

Al2-02

Italian TTH

Le programme :

 

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  • : Le blog du président des combattants volontaires de la Drôme, LCL BRAULT
  • : Blog de la section Drôme de la fédération nationale des combattants volontaires
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